Historique
L’observation sismologique permanente sur le territoire métropolitain a débuté il y a plus de 100 ans par la création de la station sismologique de Strasbourg dans les jardins de la Kaiser-Wilhelms-Universität. Au début des années 80, la quarantaine de stations sismologiques académiques, gérées par différents observatoires régionaux, ont été fédérées au sein du Réseau National de Surveillance Sismique (RéNaSS) dont le pilotage fut confié à l’Institut de physique du globe de Strasbourg (IPGS). Ce réseau, composé de capteurs courte période dédiés à l’analyse de la sismique locale, compta plus d’une centaine de stations dans les années 90 mais avec une répartition très hétérogène et des caractéristiques techniques très variables suivant les régions.
Au début des années 2000, la démocratisation des capteurs à large bande passante et à grande dynamique, permettant une plus grande variété d’analyses, a poussé la communauté sismologique française à proposer la réalisation d’un véritable réseau métropolitain « large bande », à l’instar de ceux développés à l’échelle mondiale (dont le réseau Geoscope) et dans plusieurs pays européens. Le Réseau Large Bande Permanent (RLBP) fût officiellement labellisé comme Service National d’Observation du CNRS-INSU en 2007.
La nécessité de développer le RLBP a été en partie à l’origine de la mise en place de l’Infrastructure de Recherche Résif (Réseau sismologique et géodésique français, devenu Epos-France fin 2023) dont il constitue aujourd’hui une action spécifique. Ce développement a été principalement financé via l’EquipEx Résif-CORE, retenu lors de la seconde vague du Plan des Investissements d’Avenir en 2011. Ce projet s’est déroulé entre 2012 et 2022 et a permis de passer de 52 à 189 stations sur cette période.
Constitué de 17 stations à sa création, le réseau compte en 2024 195 stations opérationnelles. Depuis le début des années 2020, un nombre croissant de stations RLBP intègrent également des instruments de mesure environnementale (température, pression, vent, humidité, pluie).
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Évolution de la géométrie du RLBP entre 2007 et 2024. Les symboles au contour noir correspondent aux sites en milieu fermé (cavité, puits sismique). Les symboles au contour rouge correspondent aux sites en forage peu profond. Crédit © AS RLBP/Epos-France, 2024.
Évolution du nombre de stations du RLBP depuis 2007. La courbe en trait fin noir montre l’évolution de l’ensemble des stations intégrées à l’AS RLBP. La courbe en trait épais indique l’évolution des stations dont la construction et la maintenance est prise en charge par le SNO RLBP. Enfin, la courbe en rouge montre l’évolution du nombre de stations en milieu ouvert (fond de puits). Crédit © AS RLBP/Epos-France, 2024.